Uber compense la perte du bonus écologique pour les chauffeurs VTC

Uber avait auparavant mis en place un fonds, alimenté à la fois par l’entreprise et par une contribution des clients, permettant aux chauffeurs de bénéficier d’une aide substantielle pour l’acquisition ou la location de véhicules électriques. Cette initiative visait à compenser les coûts supplémentaires liés à l’utilisation de véhicules plus respectueux de l’environnement. Cependant, avec la fin du bonus écologique pour les professionnels, une révision des stratégies était nécessaire, surtout après que des restrictions supplémentaires aient été imposées par la région Île-de-France, qui a conditionné ses aides à l’achat de véhicules électriques à des critères environnementaux stricts, excluant des modèles préférés par les chauffeurs.

Face à ces obstacles, Laureline Serieys, la directrice générale d’Uber France, a réitéré l’engagement de la compagnie en faveur de la transition écologique, en dépit des récentes politiques gouvernementales. Elle a appelé à une mobilisation générale pour ne pas abandonner les chauffeurs VTC dans ce tournant crucial. Uber se projette dans l’avenir avec l’objectif de convertir la moitié de sa flotte en France en véhicules électriques d’ici 2025, et de réaliser une transition complète vers des véhicules “propres” à l’échelle mondiale d’ici 2040.

Cette démarche, bien que saluée par certains comme un progrès significatif vers la durabilité, suscite également des inquiétudes au sein de l’industrie. L’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere) a exprimé ses préoccupations quant au potentiel ralentissement de l’électrification des flottes, suite à l’ajustement des aides financières. Cette situation souligne le défi constant auquel sont confrontés les acteurs du secteur des VTC pour s’adapter aux évolutions réglementaires et environnementales, tout en maintenant leur compétitivité et en répondant aux attentes des clients en matière de mobilité durable.