Le statut de dirigeant d’entreprise : tous les aspects juridiques et sociaux

Qu’est-ce qu’un dirigeant d’entreprise ?

Un dirigeant d’entreprise est une personne qui occupe un poste de direction au sein d’une entreprise. Il est responsable de la gestion et de la prise de décision pour l’ensemble de l’organisation ou pour un domaine spécifique.

Ses principales missions :

  • Définir la stratégie de l’entreprise et fixer les objectifs à atteindre.
  • Mettre en place les moyens nécessaires pour réaliser ces objectifs.
  • Gérer les équipes et les motiver.
  • Représenter l’entreprise vis-à-vis des clients, des partenaires et des institutions.
  • Assurer la pérennité de l’entreprise et sa croissance.

dirigeant

Quels sont les pouvoirs du dirigeant ?

Le dirigeant d’une société est investi de pouvoirs étendus pour agir au nom de la société.

Ces pouvoirs, qui varient selon la forme juridique de l’entreprise et les statuts, peuvent être regroupés en trois catégories principales :

1. La gestion quotidienne de l’entreprise:

  • Pouvoir de décision : Le dirigeant prend les décisions stratégiques et opérationnelles nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise. Il peut notamment définir la politique commerciale, fixer les objectifs, gérer les ressources humaines et financières, etc.
  • Pouvoir d’exécution : Le dirigeant met en œuvre les décisions prises et assure la coordination des différents services de l’entreprise.
  • Pouvoir de représentation : Le dirigeant représente la société vis-à-vis des tiers et engage la société par ses actes. Il peut notamment signer des contrats, ester en justice et effectuer des transactions.

2. La direction du personnel:

  • Pouvoir d’embauche et de licenciement : Le dirigeant recrute et licencie les salariés de l’entreprise. Il peut également fixer les conditions de travail, les rémunérations et les avantages sociaux.
  • Pouvoir de sanction : Le dirigeant peut sanctionner les salariés en cas de manquement à leurs obligations.
  • Pouvoir de formation : Le dirigeant peut organiser la formation des salariés pour développer leurs compétences.

3. La gestion financière:

  • Pouvoir d’établir le budget : Le dirigeant élabore le budget prévisionnel de l’entreprise et le soumet à l’approbation des associés.
  • Pouvoir de gérer les comptes : Le dirigeant est responsable de la gestion des comptes bancaires de l’entreprise et des opérations financières.
  • Pouvoir d’emprunter : Le dirigeant peut emprunter des fonds pour financer les besoins de l’entreprise.

Les pouvoirs du dirigeant ne sont pas absolus.

Ils peuvent être limités par :

  • Les statuts de la société : Les statuts peuvent restreindre certains pouvoirs du dirigeant, comme la possibilité de contracter des emprunts importants.
  • Les décisions des associés : L’assemblée générale des associés peut décider de limiter les pouvoirs du dirigeant, par exemple en lui demandant de solliciter son autorisation pour certaines décisions importantes.
  • La loi : Certaines lois et réglementations peuvent limiter les pouvoirs du dirigeant, par exemple en matière de droit du travail ou de protection des données.

En pratique, l’étendue des pouvoirs du dirigeant dépend de plusieurs facteurs, tels que la taille et la complexité de l’entreprise, la forme juridique de la société, la composition du capital social et la personnalité du dirigeant lui-même.

Quelle est la différence entre un associé et un dirigeant ?

La différence entre un associé et un dirigeant dans le contexte d’une entreprise se situe principalement dans leur rôle et leurs responsabilités au sein de l’entreprise.

Associé :

Un associé est une personne qui possède une part de l’entreprise. Cette participation lui confère certains droits, comme celui de participer aux décisions importantes de l’entreprise, en fonction de la taille de sa participation et des règles établies dans les statuts de l’entreprise.
Les associés investissent généralement du capital dans l’entreprise et peuvent en retirer des bénéfices proportionnellement à leur apport. Leur responsabilité peut être limitée (dans une société à responsabilité limitée, par exemple) ou illimitée (dans une société en nom collectif, par exemple) selon le type de société.
Les associés ont un rôle plus passif dans la gestion quotidienne de l’entreprise, même si, dans certaines petites entreprises, ils peuvent aussi être impliqués dans la gestion.

Dirigeant :

Le dirigeant, quant à lui, est la personne ou les personnes en charge de la gestion et de la direction opérationnelle de l’entreprise. Cela inclut la prise de décisions stratégiques, la supervision des opérations quotidiennes et la représentation de l’entreprise auprès des tiers.

Les dirigeants peuvent être des associés, mais ce n’est pas une obligation. Ils sont souvent nommés par les associés (dans le cas d’une société) ou peuvent être les propriétaires eux-mêmes dans les entreprises individuelles.Leur responsabilité est d’assurer la croissance et la pérennité de l’entreprise, et ils peuvent être rémunérés par un salaire, des bonus ou d’autres formes de rémunération liées à la performance de l’entreprise.

Quelles sont les limites des pouvoirs du dirigeant ?

Les pouvoirs du dirigeant d’une société, bien qu’étendus, ne sont pas absolus.

Plusieurs garde-fous existent pour prévenir les abus et garantir une gestion saine de l’entreprise.

Voici les principales limites des pouvoirs du dirigeant :

1. Les statuts de la société:

  • Document contractuel fondateur: Les statuts définissent l’objet social de l’entreprise, ses organes de direction et les règles de fonctionnement.
  • Limites statutaires: Ils peuvent limiter les pouvoirs du dirigeant dans plusieurs domaines, comme la possibilité de:
    • Contracter des emprunts importants.
    • Aliéner des actifs immobiliers.
    • Engager des dépenses exceptionnelles.
    • Conclure des contrats d’une certaine importance.
  • Exemple: Les statuts peuvent exiger l’approbation de l’assemblée générale des associés pour tout emprunt supérieur à un certain montant.

2. Les décisions des associés:

  • Souveraineté des associés: L’assemblée générale des associés, représentant les propriétaires de l’entreprise, détient le pouvoir ultime.
  • Contrôle des associés: Ils peuvent limiter les pouvoirs du dirigeant par des décisions prises en assemblée générale, comme:
    • Révocation du dirigeant.
    • Modification des statuts pour restreindre ses pouvoirs.
    • Adoption de résolutions spécifiques limitant son action dans certains domaines.
  • Exemple: L’assemblée générale peut décider que le dirigeant doit obtenir son autorisation avant de signer un contrat de franchise.

3. La loi et les réglementations:

  • Cadre légal et réglementaire: Le dirigeant doit respecter les lois et réglementations applicables à son activité, notamment en matière de:
    • Droit du travail.
    • Protection des données.
    • Droit fiscal.
    • Concurrence.
  • Sanctions en cas de non-respect: Le non-respect de la loi peut exposer le dirigeant à des sanctions pénales et/ou civiles.
  • Exemple: Le dirigeant ne peut pas licencier un salarié sans motif valable, car cela enfreindrait le droit du travail.

4. Les conventions et accords:

  • Contrats conclus par la société: Le dirigeant est tenu de respecter les engagements contractuels de l’entreprise.
  • Limites contractuelles: Certains contrats peuvent limiter les pouvoirs du dirigeant dans certains domaines.
  • Exemple: Un contrat de prêt peut interdire à la société de contracter d’autres emprunts sans l’autorisation du prêteur.

5. La jurisprudence:

  • Décisions des tribunaux: Les tribunaux ont développé une jurisprudence qui peut limiter les pouvoirs du dirigeant dans certains cas précis.
  • Exemples:
    • Le dirigeant a l’obligation d’agir de bonne foi dans l’intérêt de la société.
    • Il ne peut pas utiliser les actifs de la société à son profit personnel.

Peut-on avoir plusieurs dirigeants ?

Avoir plusieurs dirigeants à la tête d’une société est tout à fait envisageable et offre de nombreux avantages.

Plusieurs options existent pour mettre en place une direction multiple, chacune avec ses propres caractéristiques :

1. La gérance solidaire:

  • Fonctionnement conjoint: Tous les dirigeants ont les mêmes pouvoirs et agissent ensemble pour prendre des décisions et engager la société.
  • Responsabilité solidaire: Ils sont tous responsables solidairement des actes de gestion et des dettes de la société.
  • Avantages: Meilleure répartition des tâches et des compétences, prise de décision collective plus réfléchie.
  • Inconvénients: Risque de blocage en cas de désaccord entre les dirigeants, complexité de la gestion quotidienne.

2. La direction collégiale:

  • Organe de direction distinct: Un conseil de direction ou un directoire est créé pour gérer l’entreprise.
  • Répartition des pouvoirs: Les statuts définissent les pouvoirs et responsabilités de chaque dirigeant.
  • Décisions à la majorité: Les décisions sont prises à la majorité des voix des dirigeants.
  • Avantages: Meilleure coordination et répartition des tâches, décisions plus rapides et plus efficaces.
  • Inconvénients: Coût de fonctionnement plus élevé, complexité de la mise en place et du suivi.

3. La combinaison des deux:

  • Mixité des modes de direction: Il est possible de combiner la gérance solidaire et la direction collégiale pour créer un système de gouvernance adapté aux besoins de l’entreprise.
  • Exemple: Un gérant peut être responsable de la gestion quotidienne, tandis qu’un conseil de direction composé de plusieurs dirigeants peut définir les orientations stratégiques.

Le choix du mode de direction multiple dépend de plusieurs facteurs :

  • La taille et la complexité de l’entreprise.
  • La nature de l’activité.
  • Les compétences et les expériences des dirigeants.
  • Les relations entre les dirigeants.

Qui peut être nommé dirigeant d’une société en France ?

La nomination d’un dirigeant dépend de la forme juridique de l’entreprise.

Voici les règles générales applicables aux principales formes juridiques :

1. SARL (Société à responsabilité limitée):

  • Dirigeant(s): Un ou plusieurs gérants, personnes physiques ou morales.
  • Conditions:
    • Avoir la capacité juridique d’exercer la fonction de gérant.
    • Ne pas être frappé d’une interdiction de gérer.
    • Pour les personnes morales, avoir un représentant permanent ayant la capacité juridique d’exercer la fonction de gérant.

2. SAS (Société par actions simplifiée):

  • Dirigeant(s): Un ou plusieurs présidents, directeurs généraux ou directeurs délégués, personnes physiques ou morales.
  • Conditions:
    • Avoir la capacité juridique d’exercer la fonction de dirigeant.
    • Ne pas être frappé d’une interdiction de gérer.
    • Pour les personnes morales, avoir un représentant permanent ayant la capacité juridique d’exercer la fonction de dirigeant.

3. SA (Société anonyme):

  • Dirigeant(s): Un ou plusieurs présidents, directeurs généraux ou directeurs délégués, personnes physiques ou morales.
  • Conditions:
    • Avoir la capacité juridique d’exercer la fonction de dirigeant.
    • Ne pas être frappé d’une interdiction de gérer.
    • Pour les personnes morales, avoir un représentant permanent ayant la capacité juridique d’exercer la fonction de dirigeant.
    • Pour le président du conseil d’administration, être âgé de plus de 18 ans et ne pas être en état de curatelle.

4. SNC (Société en nom collectif):

  • Dirigeant(s): Un ou plusieurs gérants, associés ou non, personnes physiques.
  • Conditions:
    • Avoir la capacité juridique d’exercer la fonction de gérant.
    • Ne pas être frappé d’une interdiction de gérer.

5. SCP (Société civile professionnelle):

  • Dirigeant(s): Un ou plusieurs gérants, associés, personnes physiques.
  • Conditions:
    • Avoir la capacité juridique d’exercer la fonction de gérant.
    • Ne pas être frappé d’une interdiction de gérer.
    • Etre titulaire de la qualification professionnelle requise pour l’exercice de la profession.

En plus de ces conditions générales, des règles spécifiques peuvent s’appliquer à certaines professions réglementées.

Il est important de vérifier les statuts de la société pour connaître les conditions spécifiques applicables à la nomination du dirigeant.

Voici quelques points importants à retenir :

  • Le dirigeant peut être une personne physique ou morale.
  • Le dirigeant doit avoir la capacité juridique d’exercer la fonction.
  • Le dirigeant ne doit pas être frappé d’une interdiction de gérer.
  • Des conditions spécifiques peuvent s’appliquer à certaines professions réglementées.

Quelles sont les limites à la nomination d’un dirigeant ?

La nomination d’un dirigeant d’entreprise n’est pas libre de toute contrainte.

Plusieurs types de limitations existent pour garantir la protection de l’entreprise et de ses parties prenantes.

Voici les principales limites à la nomination d’un dirigeant :

1. Incapacités juridiques:

  • Personnes mineures : Ne peuvent pas être dirigeants.
  • Personnes en situation de faillite personnelle : Sont interdites de gérer.
  • Personnes condamnées pour certains délits : Peuvent être frappées d’une interdiction de gérer.

2. Conditions spécifiques à certaines formes juridiques:

  • SA : Le président du conseil d’administration doit être âgé de plus de 18 ans et ne pas être en état de curatelle.
  • SCP : Les gérants doivent être titulaires de la qualification professionnelle requise pour l’exercice de la profession.

3. Respect des statuts de la société:

  • Conditions statutaires : Les statuts peuvent imposer des conditions supplémentaires pour la nomination du dirigeant, comme l’obtention d’un certain diplôme ou d’une expérience professionnelle.
  • Agrément des associés : Certains statuts peuvent exiger l’approbation des associés pour la nomination du dirigeant.

4. Règles applicables aux professions réglementées:

  • Certaines professions : Exigent l’inscription à un ordre professionnel ou la possession d’un agrément spécifique pour pouvoir être dirigeant d’une société exerçant cette activité.

5. Contrôle des autorités:

  • Procédure de déclaration : La nomination du dirigeant doit faire l’objet d’une déclaration auprès du RCS (Registre du Commerce et des Sociétés).
  • Pouvoir de contrôle : Le procureur de la République peut s’opposer à la nomination d’un dirigeant s’il estime qu’il ne remplit pas les conditions requises.

Faut-il obligatoirement rémunérer le dirigeant ?

La réponse à cette question dépend de votre statut de dirigeant et de la forme juridique de votre entreprise.

Voici les différents cas de figure :

1. Dirigeant assimilé salarié:

  • Obligation de rémunération: Vous devez être rémunéré comme un salarié classique, avec un salaire minimum et des cotisations sociales.
  • Salaire variable : Le montant de votre rémunération peut être fixe ou variable (intéressement, participation aux bénéfices).

2. Dirigeant non assimilé salarié:

  • Pas d’obligation de rémunération: Vous n’êtes pas obligé de vous verser un salaire.
  • Revenus possibles : Vous pouvez percevoir des dividendes en fonction des bénéfices de l’entreprise.

3. Dirigeant de SARL de famille:

  • Régime fiscal spécifique: Vous bénéficiez d’un régime fiscal et social spécifique si vous êtes dirigeant de SARL de famille.
  • Rémunération possible : Vous pouvez vous verser une rémunération, mais elle est soumise à des conditions particulières.

4. Dirigeant de SASU:

  • Assimilation au régime des indépendants: Vous êtes assimilé au régime des indépendants pour la protection sociale.
  • Rémunération possible : Vous pouvez vous verser une rémunération, mais elle est soumise à des conditions particulières.

Je suis étranger, est-ce que je peux être dirigeant d’une société en France ?

Un étranger peut tout à fait être dirigeant d’une société en France, sous certaines conditions.

Les démarches et les conditions varient selon votre nationalité et votre situation de séjour.

Voici les principales options :

1. Etre salarié de l’entreprise :

  • Condition préalable : Vous devez obtenir un titre de séjour salarié portant la mention “Travailleur salarié” et l’autorisation de travail.
  • Possibilité de création : Vous pouvez ensuite créer votre entreprise et en devenir le dirigeant.

2. Etre investisseur dans l’entreprise :

  • Visa de long séjour “Passeport talent – Entrepreneur” : Ce visa vous permet de créer ou de reprendre une entreprise en France.
  • Investissement minimum : Un investissement minimum peut être requis, selon le type d’entreprise et le nombre d’emplois créés.

3. Etre déjà dirigeant d’une entreprise étrangère :

  • Visa de long séjour “Passeport talent – Salarié détaché intra-groupe” : Ce visa vous permet de venir en France pour diriger une filiale ou une succursale de votre entreprise étrangère.

4. Disposer d’un statut particulier :

  • Etudiants : Les étudiants étrangers peuvent créer une micro-entreprise sous certaines conditions.
  • Conjoints de citoyens français : Les conjoints de citoyens français peuvent obtenir un titre de séjour “vie privée et familiale” leur permettant de créer une entreprise.

Le statut de dirigeant permet-il de cotiser pour le chômage ?

En principe, les dirigeants d’entreprise ne cotisent pas à l’assurance chômage.

Cependant, des exceptions existent pour certains statuts spécifiques.

Voici les principales situations à connaître :

1. Dirigeant assimilé salarié:

  • Assimilation au régime général : Vous cotisez à l’assurance chômage comme un salarié classique.
  • Cas concernés :
    • Gérant minoritaire de SARL.
    • Président de SASU rémunéré.
    • Dirigeant d’EURL à responsabilité limitée.

2. Dirigeant non assimilé salarié:

  • Exclusion du régime général : Vous ne cotisez pas à l’assurance chômage.
  • Cas concernés :
    • Gérant majoritaire de SARL.
    • Président de SAS non rémunéré.
    • Dirigeant d’entreprise individuelle.

3. Conventions spécifiques:

  • Possibilité de cotisation : Certaines conventions collectives peuvent prévoir la possibilité pour les dirigeants non assimilés salariés de cotiser à l’assurance chômage.
  • Renseignez-vous auprès de votre syndicat : Contactez votre syndicat ou votre organisation professionnelle pour savoir si vous êtes concerné.

4. Création d’une SASU à cotisations :

  • Option possible : Depuis 2019, il est possible de créer une SASU avec l’option “assimilation au régime général de la sécurité sociale”.
  • Cotisation chômage incluse : Cette option vous permet de cotiser à l’assurance chômage.

5. Demande d’affiliation volontaire :

  • Cas particulier : Sous certaines conditions, vous pouvez demander à vous affilier volontairement à l’assurance chômage.
  • Conditions restrictives : Cette possibilité est soumise à des conditions strictes d’âge, de revenus et d’ancienneté d’activité.

Le statut de dirigeant permet-il de cotiser pour la retraite ?

Cela dépend de votre statut de dirigeant et de la forme juridique de votre entreprise.

En principe, les dirigeants d’entreprise cotisent à la retraite, mais les régimes et les taux de cotisation varient.

Voici les principaux cas de figure :

1. Dirigeant assimilé salarié:

  • Affiliation au régime général : Vous cotisez à la retraite du régime général de la sécurité sociale comme un salarié classique.
  • Calcul de la retraite : Votre retraite est calculée sur la base de vos revenus d’activité et de la durée de vos cotisations.

2. Dirigeant non assimilé salarié:

  • Affiliation à un régime spécifique : Vous cotisez à un régime de retraite indépendant, comme la SSI (Sécurité sociale des indépendants) ou la MSA (Mutualité sociale agricole).
  • Calcul de la retraite : Votre retraite est calculée sur la base de vos revenus d’activité et de la durée de vos cotisations.

3. Dirigeant de SARL de famille:

  • Régime fiscal et social spécifique : Vous bénéficiez d’un régime fiscal et social spécifique si vous êtes dirigeant de SARL de famille.
  • Cotisation retraite possible : Vous pouvez cotiser à la retraite, mais les règles et les conditions peuvent varier.

4. Dirigeant de SASU:

  • Assimilation au régime des indépendants : Vous êtes assimilé au régime des indépendants pour la protection sociale.
  • Cotisation retraite obligatoire : Vous devez cotiser à la retraite, mais les règles et les conditions peuvent varier.

Peut-on révoquer le dirigeant en cours d’exercice ?

La révocation du dirigeant en cours d’exercice est possible, mais elle est soumise à certaines conditions et procédures.

Les règles applicables varient selon la forme juridique de l’entreprise et les statuts de la société.

Voici les principales situations à connaître :

1. SARL (Société à responsabilité limitée):

  • Révocation par l’assemblée générale des associés:
    • Décision prise à la majorité des voix des associés présents ou représentés.
    • Pas de nécessité de motiver la révocation, sauf si les statuts le prévoient.
    • Le dirigeant peut être révoqué même s’il n’est pas en faute.

2. SAS (Société par actions simplifiée):

  • Révocation par le conseil d’administration ou le président, selon les statuts:
    • Décision prise à la majorité des voix des membres présents ou représentés.
    • La révocation peut être motivée ou non, selon les statuts.
    • Si la révocation est non motivée, le dirigeant peut avoir droit à des dommages et intérêts.

3. SA (Société anonyme):

  • Révocation par l’assemblée générale des actionnaires:
    • Décision prise à la majorité des deux tiers des voix des actionnaires présents ou représentés.
    • La révocation doit être motivée, sauf si les statuts le prévoient.
    • Le dirigeant peut avoir droit à des dommages et intérêts si la révocation est abusive.

4. SNC (Société en nom collectif):

  • Révocation par un ou plusieurs associés, même minoritaires:
    • Décision notifiée aux autres associés par lettre recommandée avec accusé de réception.
    • La révocation peut être motivée ou non.
    • Le dirigeant peut avoir droit à des dommages et intérêts si la révocation est abusive.

5. SCP (Société civile professionnelle):

  • Révocation par l’assemblée générale des associés:
    • Décision prise à la majorité des deux tiers des voix des associés présents ou représentés.
    • La révocation doit être motivée.
    • Le dirigeant peut avoir droit à des dommages et intérêts si la révocation est abusive.

Est-ce que le dirigeant peut démissionner pendant son mandat ?

Oui, un dirigeant peut démissionner de son mandat en cours d’exercice.

La liberté de démission est un principe fondamental du droit des sociétés.

Cependant, la démission du dirigeant peut avoir des conséquences importantes pour l’entreprise, il est donc important de respecter certaines formalités.

Voici les principales étapes à suivre pour démissionner :

1. Notification de la démission:

  • Le dirigeant doit notifier sa démission à la société par écrit.
  • La notification peut être adressée par lettre recommandée avec accusé de réception ou par remise en main propre contre récépissé.
  • La date d’effet de la démission est généralement la date de réception de la notification par la société.

2. Respect du préavis:

  • Le dirigeant peut être tenu de respecter un préavis, sauf si les statuts prévoient le contraire.
  • La durée du préavis est généralement fixée par les statuts ou par la convention de travail du dirigeant.
  • Le dirigeant peut être dispensé de préavis s’il a une juste cause de démission.

3. Formalités administratives:

  • Le dirigeant doit accomplir les formalités administratives nécessaires pour radier son nom des registres officiels.
  • Ces formalités varient selon la forme juridique de l’entreprise.

4. Conséquences de la démission:

  • La démission du dirigeant peut entraîner la vacance du poste de direction.
  • L’assemblée générale des associés ou des actionnaires devra se réunir pour nommer un nouveau dirigeant.
  • La démission du dirigeant peut également avoir des conséquences sur les contrats en cours de l’entreprise.

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